cord, mais pour assurance il demande d’être saisi cependant de la dispense de mariage, dont la suppression devoit faire dissoudre le mariage. On la lui met entre les mains, et il part aussitôt pour aller faire cette somme. À peine fut-il en son pays que sa maîtresse lui écrit de la venir retrouver en diligence, et de n’oublier pas d’apporter la dispense dont dépendoit toute l’affaire. Marcellus la va retrouver à Belaire ; aussitôt elle tâche par toutes les caresses imaginables de retirer sa dispense. Il n’y veut point entendre, et va loger dans une maison du village. Elle le fait suivre par une femme-de-chambre et par un garçon de dix à douze ans, qui le prient de souffrir au moins pour toute grâce que ce garçon puisse faire une copie de la dispense. Il y consentit enfin de peur de rompre. Mais comme ce garçon commençoit à copier, cinq ou six hommes armés entrent dans la chambre en criant : Tue, tue ! ils tirent leurs pistolets, qui apparemment n’étoient chargés que de poudre. Dans ce désordre, le garçon avec la femme-de-chambre se sauvent avec la dispense. Ces hommes se retirèrent aussi bientôt après, et laissèrent notre baron bien camus. À la chaude, il va rendre sa plainte, et, d’amant de madame de Gironde, devient son plus irréconciliable ennemi. Il la fait condamner à trois mille livres d’amende. Elle, cependant, croyoit avoir fait d’une pierre deux coups : s’être défaite de Marcellus, et avoir trouvé le moyen de rompre le mariage, sous le consentement de Gironde et sans lui donner de l’argent. Pour cet effet, elle change de religion, et sur l’exposition qu’elle fait au pape qu’elle a été mariée avec un cousin-germain sans dispense, et même avant
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