saletés. C’est à lui que Théophile écrit dans ses lettres latines, où il y a à la suscription : Theophilus Valloeo suo. On ne manqua pas de dire en ce temps-là que Théophile en étoit amoureux, et le reste.
Quelque temps après la mort de ce poète, en une débauche où étoit le feu comte du Lude, des Barreaux se mit à criailler, car ç’a toujours été son défaut, le comte lui dit en riant : « Ouais, pour la veuve de Théophile, il me semble que vous faites un peu bien du bruit. »
On l’avoit fait conseiller, mais ce métier ne lu ; plaisoit guère, et il mit au feu l’unique procès qui lui fut distribué ; car, comme il vit qu’il y avoit tant de griffonnages à déchiffrer, il prit tous les sacs et les brûla tous l’un après l’autre. Les parties étant venues pour savoir s’il les expédieroit bientôt : « Cela est fait, leur dit-il ; ne pouvant lire votre procès, je l’ai brûlé. — Ah ! nous sommes ruinées, dirent-elles. — Ne vous affligez pas tant ; il ne s’agissoit que de cent écus, les voilà, et je crois en être quitte à bon marché. » Depuis, il n’en voulut plus ouïr parler, et disoit plaisamment que le Roi alloit plus souvent que lui au Palais. Il ne garda pas sa charge longtemps car il fit tant de dettes qu’il la fallut vendre.
Ce fut lui qui mit Marion (de l’Orme) à mal. Il fut huit jours cachée chez elle dans un méchant cabinet où l’on mettoit du bois : là, elle lui apportoit à manger, et la nuit il alloit coucher avec elle. Depuis, comme elle a eu plus de hardiesse, elle l’alloit trouver en une maison au faubourg Saint-Victor, qu’il avoit fait fort bien meubler, où il y avoit un grand jardin. Il appeloit ce lieu, l’Ile de Chypre. Elle devint grosse trois ou quatre fois ; mais elle se faisoit avorter. Une fois, elle s’en avisa trop tard, et quoiqu’elle eût pris assez de drogues pour tuer un Suisse, s’il eût été dans son corps, elle fit pourtant un petit garçon qui se portoit le mieux du monde, et qui crioit le plus fort.
Des Barreaux a toujours été impie ou libertin, car bien