l’écuyer Georges avec de belles lardoires et de grandes longes de veau. Et une fois, je ne sais qui vint dire que Sa Majesté lardoit. Voyez comme cela s’accorde bien, Majesté et larder !
J’ai peur d’oublier quelqu’un de ses métiers. Il rasoit bien ; et un jour il coupa la barbe à tous ses officiers, et ne leur laissa qu’un petit toupet au menton.
Il composoit en musique, et ne s’y connoissoit pas mal. Il mit un air à ce rondeau sur la mort du cardinal.
Il a passé, il a plié bagage, etc.
Miron, maître des comptes, l’avoit fait.
Il peignoit un peu. Enfin, comme dit son épitaphe :
Il eut cent vertus de valet
Et pas une vertu de maître.
Son dernier métier fut de faire des châssis avec M. de Noyers. On lui a trouvé pourtant une vertu de roi, si la dissimulation en est une. La veille qu’on arrêta MM. de Vendôme, il leur fit mille caresses ; et le lendemain, comme il disoit à M. de Liancourt : « Eussiez- vous jamais cru cela ? — - Non, Sire, dit M. de Liancourt, car vous avez trop bien joué votre personnage. Il témoigna que cette réponse ne lui avoit pas été trop agréable ; cependant, il sembloit qu’il vouloit qu’on le louât d’avoir si bien dissimulé.
Il fit une fois une chose que son frère n’eût pas faite. Plessis-Besançon lui alloit rendre de certains comptes ; et comme c’est un homme assez appliqué à ce qu’il fait, il étale ses registres sur la table du cabinet du Roi, après avoir mis, sans y penser, son chapeau sur sa tête. Le Roi ne lui dit rien. Quand il eut fait, il cherche son chapeau partout le Roi lui dit : « Il y a longtemps qu’il est sur votre tête. »
On l’a reconnu avare en toutes choses. Mézerai lui présenta