signaler dans la presse son grand ouvrage sur la Culture de la Renaissance en Italie.
Veuillez agréer, avec mes vifs remerciements, etc.
Je suis bien content qu’Armand ne soit pas entré à l’École Polytechnique et suive la carrière pratique que vous lui avez ouverte. Non seulement cela sera très bon pour sa santé, mais rappelez-vous les impressions de son père ; j’ai eu les mêmes dans le même métier ; les carrières hiérarchiques et règlées d’avance font l’effet d’une caserne ou d’un manège ; on y est parqué ; l’initiative et l’invention y nuisent, quand par hasard on en a, on est forcé d’en sortir. Armand a touché les hautes mathématiques ; elles lui seront une distraction pour les soirées de solitude et d’hiver, un refuge d’esprit, une oasis dans les découragements et les dégoûts, à peu près comme le grec, la philosophie ou la botanique dans d’autres carrières. S’il avait poursuivi ses études dans ce sens à l’École Polytechnique, il en saurait plus qu’il n’en faut pour la pratique, moins qu’il n’en faut pour la spéculation pure et il aurait avalé trop à la fois, trop précipitamment et par trop gros morceaux pour sa