Il est clair que celle-ci, si jolie, si soignée, ne songe pas à autre chose. Elle se fait centre, elle veut qu’on la regarde, qu’on ne pense qu’à elle. Une femme belle, ou simplement jolie, a les exigences, les vanités, les susceptibilités, tous les besoins de jouissance et de flatterie, d’un prince, d’un comédien et d’un auteur.
A ne voir que les dehors et la toilette, elles sont divines. Il y a des promesses infinies de plaisir, des raffinements de goût et d’élégance dans les dentelles et les nœuds dont elles s’encadrent la poitrine, dans ces soies blanches à fleurs dont elles s’enveloppent. Mais il ne faut ni les entendre causer, ni regarder ce qu’elles sentent et si elles sentent.
Soirée de mariage dans un restaurant : ce sont des employés, le futur est sous-chef et grappille quelque chose avec une autre petite place, en tout quatre mille francs. La jeune fille a cinquante mille francs de dot, son père est inspecteur des eaux et forêts en province.
Cette élégance de café est ignoble. Les chaises sont fanées, les tapis de l’escalier gluants, on aurait envie d’écrire sur la porte : Nopces et festins. Les garçons apportent des verres d’eau sucrée, groseillée maigrement. Ils osent parler aux invités, ils font des observations, et quelles observations ! « Vous aurez des