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caractères allemands. J’en suis venu à bout à force de temps, mais je regrette de n’avoir pu faire davantage. M. Marcelin, qu’il honorait comme moi de son amitié, av^it voulu aussi élever un monument à sa mémoire ; il avait fait exécuter par un photographe en renom plusieurs vues des appartements du défunt ; grâce à divers portraits, il avait recueilli les principaux aspects de la personne et des costumes de M. Graindorge ; il y avait ajouté ceux de son secrétaire, de son neveu, et d’autres personnes dont il est parlé dans le volume ; sa sollicitude intelligente n’avait reculé devant aucun objet singulier, pas même devant la grande carapace de crocodile empaillé qui ornait le boudoir, pas même devant le visage de Sam, le valet nègre qui, dans l’antichambre, montrait ses éternelles dents blanches. En outre, recueillant ses souvenirs, il avait songé à illustrer de dessins les petits événements de salon, de théâtre et de voyage racontés par M. Graindorge. D’autres occupations le retiennent ; j’espère qu’un jour il sera