l’essence divine passent dans le monde et reviennent dans la conscience de l’homme. » — « Qu’est-ce que Dieu ? c’est la pensée en soi, la pensée absolue avec ses moments fondamentaux[1]. » Toutes formules panthéistes. Quand Hégel les vit : « M. Cousin, dit-il, m’a pris quelques poissons, mais il les a bien noyés dans sa sauce. » M. Cousin était alors entraîné si loin, qu’il oubliait sa chère méthode psychologique, seule différence qui le séparât encore « de ses amis, de ses maîtres, des chefs de la philosophie, du siècle. » Il établissait a priori la philosophie de l’histoire et l’histoire de la philosophie[2]. Il prouvait qu’il y avait trois époques historiques, « ni plus, ni moins, » celle de l’infini, celle du fini, et celle de leur rapport ; puis monté sur un char attelé de quatre systèmes, et traversant l’empyrée philosophique, partout, en Orient, en Grèce, au moyen âge, aux temps modernes, il distribuait en quatre compartiments les doctrines qu’il connaissait et les doctrines qu’il ne connaissait pas[3].
Telle fut sa première carrière. Son éclectisme, philosophie d’un curieux, aboutissait au panthéisme, philosophie d’un artiste. Vers 1833, s’ou-