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CHAPITRE III

I. Les précédents de l’organisation nouvelle. — La pratique. — Usurpations antérieures de la puissance publique. — Les corps spontanés sous l’Ancien Régime et pendant la Révolution. — Ruine et discrédit de leurs supports. — Le pouvoir central, seul point survivant d’attache et d’appui. — II. La théorie. — Concordance des idées spéculatives et des besoins pratiques. — Le droit public sous l’ancien régime. — Les trois titres originels du Roi. — Travail des légistes pour étendre les droits régaliens. — Obstacles historiques. — Limitation primitive ou ultérieure du pouvoir royal. — Principe philosophique et révolutionnaire de la souveraineté du peuple. — Extension illimitée des droits de l’État. — Applications aux corps spontanés. — Convergence des doctrines anciennes et de la doctrine nouvelle. — Les corps considérés comme des créations de la puissance publique. — La centralisation par l’ingérence universelle de l’État. — III. L’organisateur. — Influence du caractère et de l’esprit de Napoléon sur son œuvre intérieure et française. — Exigences de son rôle extérieur et européen. — Suppression de tous les centres de ralliement et d’entente. — Extension et contenance du domaine public. — Raisons pour le maintien d’un domaine privé. — Part faite à l’individu. — Son enclos propre et réservé. — Débouché qui lui est ouvert au delà. — Les talents sont enrôlés au service de la puissance publique. — Constitution définitive de l’État français. — Son aptitude spéciale et sa vigueur temporaire, son manque d’équilibre et son avenir douteux. — IV. Ses caractères généraux et son aspect d’ensemble. — Contraste entre sa structure et celle des autres États contemporains ou antérieurs. — L’ancienne France, sa pluralité, sa complication, son irrégularité. — La nouvelle France, son unité, sa simplicité, sa régularité. — Ses analogues dans l’ordre physique et dans