« compte 1000 à 1200 pères de famille », seule, écrit l’agent[1], « une Société populaire, composée de 30 ou de 40 membres au plus, maintient et commande l’amour de la liberté ». — Dans Arras, « sur trois ou quatre cents membres qui composaient la Société populaire », l’épuration de 1794 n’en épargne que « 63, dont une dizaine d’absents[2] ». — À Toulouse, « sur 1400 membres environ » qui formaient le club, il n’en reste, après l’épuration de 1793, que trois ou quatre cents, simples machines pour la plupart, et que « dix à douze intrigants conduisent à leur volonté[3] ». — De même ailleurs : une ou deux douzaines de Jacobins de bonne trempe, 22 à Troyes, 21 à Grenoble, 10 à Bordeaux, 7 à Poitiers, autant à Dijon[4], voilà le personnel actif d’une grande
- ↑ Archives des affaires étrangères (Lettre de Haupt, Belfort, 1er septembre 1793).
- ↑ Rapport de Courtois sur les papiers de Robespierre, 274 (Lettre de Darthé, 29 ventôse an II).
- ↑ Tableau des prisons de Toulouse, par le citoyen Pescayre (publié en l’an III), 101.
- ↑ Archives nationales, F7, 4421 (Registre du Comité révolutionnaire établi à Troyes, le 11 brumaire an II). — Albert Babeau, tome II, passim. — Archives des affaires étrangères, tome 332 (Lettre de Chépy, Grenoble, 6 brumaire) : « Les sections avaient nommé sept comités de surveillance ; quoique épurés par le club, ils alarmaient les sans-culottes. Le représentant Petitjean a fait un arrêté par lequel il ordonne qu’il n’y aura à Grenoble qu’un seul Comité, composé de 21 membres. Cette mesure est excellente et assure le triomphe du sans-culottisme. » — Archives nationales, F7, 4434 (Lettre de Pévrieu à Brissot, Bor-
sont presque tous modérés. » — (Lettre de Gadolle, Dunkerque, 26 juillet 1793.) — Lettre de Simon, Metz, 5 nivôse an II) : « Hier, à la nouvelle de la prise de Toulon annoncée au spectacle… j’ai remarqué qu’il n’y avait à peu près que le tiers des spectateurs qui s’adonnèrent à une joie patriotique. Les deux autres tiers restèrent froids ou allongèrent la figure. »