autres têtes, Robespierre monte plus haut dans la gloire de son apothéose. On lui écrit qu’il est « le fondateur de la République, le génie incorruptible qui voit tout, prévoit tout, déjoue tout, qu’on ne peut ni tromper ni séduire[1], qu’il a l’énergie d’un Spartiate et l’éloquence d’un Athénien[2], qu’il couvre la République de l’égide de son éloquence[3], qu’il éclaire l’univers par ses écrits, qu’il remplit le monde de sa renommée, qu’il régénère ici-bas le genre humain[4], que son nom est et sera en vénération dans tous les siècles présents et futurs[5], qu’il est le Messie que l’Être éternel a promis pour réformer toute chose[6] ». « — Une popularité énorme », dit Billaud-Varennes[7], une popularité qui, fondée sous la Constituante, « ne fit que s’accroître pendant la Législative, et plus tard encore davantage, tellement que, dans la Convention nationale, il se trouva bientôt le seul qui fixât sur sa personne tous les regards… Avec cet ascendant sur l’opinion publique,… avec cette prépondérance irré-
- ↑ Rapport de Courtois sur les papiers trouvés chez Robespierre. — Pièces justificatives, no 20. Lettre de Peys et Rompillou, président et secrétaire du comité de surveillance de Saint-Calais, 15 nivôse an II.
- ↑ Ib., no 18. Lettre de V…, ancien inspecteur des droits réservés, 5 février 1792.
- ↑ Ib., no 8. Lettre de P. Brincourt, Sedan, 29 août 1793.
- ↑ Ib., no 1. Lettre de Besson, avec une adresse de la Société populaire de Manosque, 23 prairial an II.
- ↑ Ib., no 14. Lettre de D…, membre du club des Cordeliers, ancien mercier, 31 janvier 1792.
- ↑ Ib., no 12. Lettre de C…, Château-Thierry, 30 prairial an II.
- ↑ Hamel, III, 682 (d’après le manuscrit de Billaud-Varennes aux Archives nationales).
