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NOTES

1o. Au curé de Blet, sa portion congrue. D’après la déclaration du roi de 1686, elle devait être de 300 livres. Par transaction en 1692, le curé, voulant s’assurer cette portion congrue, céda au seigneur toutes les dîmes, novales, etc. — L’édit de 1768 ayant fixé la portion congrue à 500 livres, le curé réclama cette somme par exploit. Les chanoines de Dun-le-Roi et le prieur de Chaumont, ayant des dîmes sur le territoire de Blet, devraient en payer une partie. Actuellement elle est toute à la charge du seigneur de Blet.

2o. Au garde, outre son logement, son chauffage et la jouissance de 3 arpents de friches, 200 livres.

3o. Au régisseur, pour garder les archives, veiller aux réparations, percevoir les lods et ventes, percevoir les amendes, 432 livres, outre la jouissance de dix arpents de friches.

4o. Au roi l’impôt des vingtièmes. Précédemment, les terres de Blet et des Brosses payaient 810 livres pour les deux vingtièmes et les deux sous pour livre. Depuis l’établissement du troisième vingtième, elles payent 1216 livres.

Note 3.

Différence du revenu réel et du revenu nominal des dignités et bénéfices ecclésiastiques.

Selon Raudot (La France avant la Révolution, 84), il faut ajouter moitié en sus à l’évaluation officielle ; selon Boiteau (État de la France en 1789, 195), il faut la tripler et même la quadrupler. — Je pense que, pour les sièges épiscopaux, il faut ajouter moitié en sus, et que, pour les abbayes et prieurés, il faut doubler, parfois tripler ou même quadrupler. Voici des faits qui pourront montrer l’écart des chiffres officiels et des chiffres réels :

1o. Dans l’Almanach Royal, l’évêché de Troyes est évalué