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L’ANCIEN RÉGIME


Il y a une maison de ce genre pour la reine, une pour Madame Victoire, une pour Madame Adélaïde, une pour Madame Élisabeth, une pour Monsieur, une pour Madame, une pour le comte d’Artois, une pour la comtesse d’Artois ; il y en aura une pour Madame Royale, une pour le petit Dauphin, une pour le duc de Normandie, tous les trois enfants du roi ; une pour le duc d’Angoulême, une pour le duc de Berry, tous les deux fils du comte d’Artois : dès six ou sept ans, les enfants représentent et reçoivent. Si je prends une date précise, en 1771[1], j’en trouve encore une pour le duc d’Orléans, une pour le duc de Bourbon, une pour la duchesse de Bourbon, une pour le prince de Condé, une pour le comte de Clermont, une pour la princesse douairière de Conti, une pour le prince de Conti, une pour le comte de la Marche, une pour le duc de Penthièvre. — Chacun de ces personnages, outre son appartement chez le roi, a son château et son palais où il tient cercle, la reine à Trianon et à Saint-Cloud, Mesdames à Bellevue, Monsieur au Luxembourg et à Brunoy, le comte d’Artois à Meudon et à Bagatelle, le duc d’Orléans au Palais-Royal, à Monceau, au Raincy, à Villers-Cotterets, le prince de Conti au Temple et à l’Isle-Adam, les Condés au Palais-Bourbon et à Chantilly, le duc de Penthièvre à Sceaux, Anet et

  1. État des pensions payées aux personnes de la famille royale en 1771. Duc d’Orléans, 150 000 ; Prince de Condé, 100 000 ; Comte de Clermont, 70 000 ; Duc de Bourbon, 60 000 ; Prince de Conti, 60 000 ; Comte de la Marche, 60 000 ; Douairière de Conti, 60 000 ; Duc de Penthièvre, 50 000 ; Princesse de Lamballe, 50 000 ; Duchesse de Bourbon, 50 000. (Archives nationales, O1, 710 bis.)