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touche. Cela arrive-t-il aussi dans le cas de la rosée nocturne ? Est-ce un fait que l’objet baigné de rosée est plus froid que l’air ? Nous sommes tentés de répondre que non, car qui est-ce qui le rendrait plus froid ? Mais l’expérience est aisée : nous n’avons qu’à mettre un thermomètre en contact avec la substance couverte de rosée, et en suspendre un autre un peu au-dessus, hors de la portée de son influence. L’expérience a été faite, la question a été posée, et toujours la réponse s’est trouvée affirmative. Toutes les fois qu’un objet se recouvre de rosée, il est plus froid que l’air[1].

  1. “Now, here we have analogous phenomena in the moisture which bedews a cold metal or stone when we breathe upon it ; that which appears on a glass of water fresh from the well in hot weather ; that which appears on the inside of windows when sudden rain or hail chills the external air ; that which runs down our walls when, after a long frost, a warm moist thaw comes on.” Comparing these cases, we find that they all contain the phenomenon which was proposed as the subject of investigation. Now “all these instances agree in one point, the coldness of the