Page:Taine - Carnets de voyage, 1897.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.


BORDEAUX


Le type change visiblement. — Déjà à Ruelle il était autre. C’est surtout chez les jeunes filles qu’il le faut voir. Quelque chose de fin et d’alerte ; quand l’enfant est très jeune, encore neuve et un peu modeste, l’effet est charmant. Le bonnet blanc fait un large chignon et se retrousse haut étalé, à peu près comme ceux de 1830. Cette belle tache blanche, nette et propre, relève le fin et intelligent visage, peu coloré, légèrement bruni. Le cou est svelte, les yeux noirs, le corps un peu maigre. Cette gaieté intelligente fait plaisir.

Les traits sont encore bien plus marqués à Bordeaux. L’accent, le regard, les proportions,