son corps. Elle fait ses couches chez son père, puis devient nonne pour le reste de ses jours : son fils est saint Travers.
Les mœurs ici sont restées bien primitives. Des familles bretonnes vont à la ville une fois par semaine, entrent dans un cabaret, boivent tout le jour ; tous sont ivres morts. Un d’eux, avec qui on a fait prix et conditions pour qu’il reste à peu près sobre, les charge sur la charrette et les ramène au logis.
Fête de noces décrite par Souvestre : cinq cents personnes à table ; chacune a un verre, une assiette, une cuillère de bois. Ils mangent trois à quatre heures de suite, à la hâte, des deux mains, jusqu’à en crever, s’empiffrant et avalant toujours, rouges, gonflés, comme des loups en frairie, puis fument et dansent. — De même des Arabes se jetant sur un mouton après un long jeûne.