leur teint de camélia pâlissant sous le blanc âpre de leur bonnet, avec leurs yeux étonnés et silencieusement passionnés, avec leur puissante vie rêveuse intérieure qui transpire à travers la frêle enveloppe, vous arrêtent stupéfait et troublé. La vierge primitive et la femme moderne, l’extrême de l’innocence et de la sensibilité, quel attrait et quel contraste ! Il y a des teint et des attaches de duchesses à boudoirs et des yeux d’enfant ou de brebis.
Pour les hommes, veste noire, pantalon noir et énorme chapeau noir. — L’effet est d’une gravité funèbre. Quelquefois les coins du gilet sont rouges et le pantalon est la braie rayée bleue et brune des anciens Gaulois. Pas de cravate ; le grand col blanc à pointes monte dans les cheveux et les oreilles. Souvent les cheveux en longues mèches ou en toison tombent sur le col et les épaules.
Comme on sent la différence ! Nous sommes entrés dans une boutique de mercerie ; la jeune fille qui nous a servis est normande, positive et gaie, mais quelle vulgarité ! — « On ne danse jamais ici : les filles et les femmes croiraient se