a pas de quoi s’occuper. Il se débat d’abord, puis s’alanguit. C’est la vie latente des animaux hibernants.
La France est et restera une démocratie agitée par les écrivains et gouvernée par des fonctionnaires. L’influence des hommes intelligents y est viagère et à fleur de peau, parce que la grande propriété manque. — Les propriétaires ruraux n’ont pas d’autre emploi que d’administrer leurs biens. Quelques-uns ont pour débouché la société de Saint-Vincent de Paul ; d’autres prêtent les livres de la bibliothèque populaire et visitent les écoles. Mais ils n’agissent pas ; la vraie initiative manque. Ils sèchent sur pied, deviennent moroses, se plaignent que le gouvernement les éteint. Rien à faire, ni action, ni association. Impossible d’innover en religion, de rien commencer en politique. Il a fallu l’autorisation gouvernementale pour établir la société de Saint-Vincent de Paul, qui est purement charitable, avec cette seule condition que les membres seront catholiques pratiquants.
L’effet de la province est d’atténuer l’individu, de dépenser ses facultés en petites manies