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DE BESANÇON À STRASBOURG


Le chemin de fer longe une rapide rivière de montagne dans une vallée étroite ; il est suspendu sur une route frayée à la mine et traverse un tunnel toutes les demi-heures.

Ce pays est charmant ; les montagnes fraîches et boisées font un plaisir dont on ne se lasse pas. Leurs attitudes varient à l’infini ; à chaque quart d’heure, c’est un nouveau site. Elles me semblent toujours vivantes, avec des ventres et des échines, renversées ou debout, d’un caractère sérieux et noble.

Parfois le soleil tombe en pluie de rayons sur un pan de prairies de velours qui étincellent. Ce vert mouillé singulier, avec un fond de