Page:Taillasson - Observations sur quelques grands peintres, 1807.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plaisirs. Ses tableaux étoient très-estimés à Rome ; et les Italiens les mettaient au-dessus de tous ceux des artistes de sa nation. En retournant dans sa patrie, il s’arrêta à Lyon, où quelques amis cherchèrent à le fixer ; il y fit beaucoup d’ouvrages, et cependant beaucoup de dettes ; pour les payer, il épousa son hôtesse, déjà âgée, mais riche ; étant retourné avec elle à Amsterdam, on l’accabla d’ouvrages ; mais ennuyé de sa femme, il retourna à Rome avec M. Renst, son ami, sous prétexte de l’accompagner et de revenir avec lui. Quand il y fut une fois, il trouva de nouveaux prétextes pour y demeurer ; il y reprit ses douces habitudes, fit de beaux tableaux, gagna beaucoup d’argent, et mena joyeuse vie.

Annoncé par sa réputation, du Jardin fut à Venise ; il y reçut un accueil très-flatteur ; mais à peine arrivé, il y tomba malade et mourut bientôt après, en 1678. Ses tableaux se vendent fort cher.