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cheval, et bien moins encore où l’on n’en rencontre pas du tout : ils représentent presque toujours des abreuvoirs, des écuries, des manéges, des marchés aux chevaux, des batailles, et surtout des chasses, et surtout des chasses à l’oiseau. Il a réuni à ces pittoresques amusemens la galanterie, qui s’y mêle souvent dans les personnes d’un rang distingué ; les dames viennent y prendre part ; tantôt elles donnent des fêtes aux chasseurs ; tantôt elles portent, par leur présence, un nouveau charme à ces rapides repas, où l’appétit joue un si beau rôle ; quelquefois même elles accompagnent les chasseurs, et partagent leurs pénibles délassemens ; avec des grâces nouvelles, elles vont parcourir les bois, et faire flotter l’élégance de leur parure à côté de la mâle fierté des hommes et des chevaux.

Coloriste comme on l’est en Hollande, Wouvermans a son ton particulier très-prononcé ; il a deux manières de colorier bien distinctes : souvent ses teintes sont vigoureuses, énergiques, presque trop brunes ; souvent encore elles sont douces, vaporeuses et presque molles ; quelquefois elles donnent trop dans le roux, et quelquefois dans la gris. Ses tableaux sont composés avec beau-