sont terminés avec soin, et ne nuisent point à leurs têtes. Les draperies dont l’exacte imitation est en harmonie avec les chairs, loin de leur nuire, contribuent à les faire briller. On le blâme encore d’avoir trop répété les mêmes caractères de tête : mais quel est le peintre fameux à qui l’on n’ait pas ce reproche à faire ? Il vient de l’idée qu’on s’est faite du beau, qui nous entraîne plus particulièrement vers certaines formes ; il vient aussi de la manière de les imiter ; ce défaut est attaché à la foiblesse humaine. Comme les talens les plus extraordinaires, les plus renommés n’ont pas également excellé dans toutes les parties de leur art, Greuze, malgré quelques imperfections, est placé par la voix unanime de l’Europe parmi les grands artistes qui honorent leur patrie.
On a beaucoup gravé d’après ses ouvrages ; on trouve ses estampes dans les appartemens des grands, des riches, chez de modestes bourgeois, chez de pauvres artisans ; on en voit dans les villages, chez les plus simples habitans des campagnes : on les trouve surtout au milieu des bons ménages, et elles sont les premières leçons de morale des enfans ; par elles ils apprennent à