cœur y retrouve ce repos, ce silence touchant de la nature, à certaines heures du jour.
D’autres ont eu plus de naïveté, mais personne n’eut plus d’esprit et d’exactitude en même temps ; peut-être n’est-il jamais sublime, mais il est toujours beau ; ses sites sont agréables, agrestes sans être sauvages ; ils ne sont pas imposans, ils ont pourtant un sorte de grandeur. Auprès des paysages du Poussin, l’âme est élevée, agrandie ; devant ceux de Claude le Lorrain, elle est moins exaltée, mais plus touchée ; en voyant ceux de Berghem, de Wouvermans, elle est amusée, réjouie ; devant ceux de Carle du Jardin, elle est satisfaite, et n’imagine pas que d’autres peintres aient pu porter leur art plus loin. Cependant, quelques personnes, peut-être, leur préféreroient des tableaux moins parfaits, qui causeroient plus de mouvement dans l’âme ; elles désireroient peut-être d’acheter par quelques défauts des émotions plus vives : elles voudroient, pour ainsi dire, troubler la nature calme et paisible qu’il a peinte, pour la rendre plus piquante et plus attachante.
Carle du Jardin est généralement regardé comme un des premiers peintres de pay-