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L’or diffus du soleil empourpre les collines
Par delà le château d’Elseneur et les tours
Qu’assombrissent déjà les ténèbres félines.

La Nuit féline dans sa robe de velours
Berce les eaux, les vals profonds et les ciels mornes
Et des saules noueux estompe les contours.

Et les nuages roux du ponant sont des mornes
Où grimpent, lance au poing, d’atroces cavaliers
Éperonnant le vol furieux des licornes.

Or la Dame qui rêve aux serments oubliés
Marmonne un virelai très ancien. La démence
Élargit sur son front les deuils multipliés.

Fleurs sur fleur ! Des sanglots éteignent sa romance,
Tandis que, les cheveux couronnés de jasmin,
Elle s’incline vers les joncs du fleuve immense.