Page:Tailhade - Vitraux, 1891.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Or l’esprit délecté de ce rêve héraldique
Retrouve dans leur port, calices et parfums,
Le simulacre vu des Olympes défunts
Et la grandesse unie au charme fatidique.

Des champs d’azur le Lis très chrétien émergeant
Est un preux chevalier vêtu de courtoisie ;
La Princesse d’amour que ses vœux ont choisie
Porte un manteau d’hermine aux agrafes d’argent.

Dans sa robe de cour aux teintes précieuses,
Comme aux jours de Fontange et de la Maintenon,
La Tulipe ducale emplit de son renom
Les pourpris qu’attrista le deuil des Scabieuses.

Les Roses, sous la pourpre auguste, dans les nuits,
Ont l’amer nonchaloir des reines trop aimées,
Et la lune qui boit leurs larmes embaumées
D’un baiser de blancheur caresse leurs ennuis.