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travers — les pampres fauves adornés — de rutilante orfèvrerie.

En ses corbeilles débordantes, — Octobre entasse, à pleines mains — les présents des chasseurs et ceux des vignerons.

Sous les courtines jaune pâle — de leurs ultimes floraisons, — en un dernier baiser, les roses — solemnisent leurs noces d’or.

La terre se pâme, enivrée — et célèbre une fête encore — avant d’entrer dans le silence — et la paix noire de l’hiver.

Demain, les martinets frileux — avec les feuilles arrachées — s’envoleront à tire d’aile ; — demain, les bises hiémales — sangloteront parmi les bois…

Mauve tendre et vert alangui, — sur les plates-bandes fanées, — les asters et les véroniques — chantent, mezzo voce, la chanson des adieux.