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Sonnet

Comme un moine amoureux de la sainte qu’il prie,
Je t’ai fait un autel en mon cœur attristé,
Où, parmi les encens, resplendit ta beauté,
Sous un dais de lampas chargé d’orfèvrerie.

Madone ! j’ai cueilli les fleurs de mon été,
Lis fauves du désir, roses d’idolâtrie
Et leur haleine fugitive se marie
Aux stériles parfums de ta virginité.