final dans la Bénédiction de Baudelaire :
Colères, soupirs noirs, regrets, tentations
Qu’il a fallu pourtant que nous entendissions
Pour l’assourdissement des silences honnêtes,
Colères, soupirs noirs, regrets, tentations,
Ah, les Voix, mourez donc, mourantes que vous êtes,
Sentences, mots en vain, métaphores mal faites,
Toute la rhétorique en fuite des péchés,
Ah, les Voix, mourez donc, mourantes que vous êtes !
Nous ne sommes plus ceux que vous auriez cherchés.
Mourez à nous, mourez aux humbles vœux cachés
Que nourrit la douceur de la Parole forte,
Car notre cœur n’est plus de ceux que vous cherchez !
Mourez parmi la voix que la Prière emporte
Au ciel, dont elle seule ouvre et ferme la porte
Et dont elle tiendra les sceaux au dernier jour,
Mourez parmi la voix que la Prière apporte,
Mourez parmi la voix terrible de l’Amour !
Sagesse est, à coup sûr, l’œuvre la plus caractéristique de Verlaine. Car elle montre dans toute sa grandeur et sa faiblesse l’homme à travers le poète ; elle marque, en même temps, la date d’une évolution dans le vers