le voyant pas descendre à l’heure du déjeuner, sa mère le vint quérir à sa chambre. Nu comme un ver, mais chaussé de bottines fangeuses et gardant sur la tête son chapeau haut de forme cabossé, l’auteur de la Bonne Chanson — la Bonne Chanson, ce Cantique des Cantiques aux Batignolles — cuvait ses libations nocturnes et ronflait comme un chantre, sans plus se soucier de la petite fée « en robe grise et verte avec des ruches » que de la reine Pédauque ou de Sémiramis.
J’ai rencontré, douze ans plus tard, Mme Mathilde Mauté, depuis peu divorcée, et, faut-il croire, épaissie, dans la maison de Charles Cros, qui lui-même devait mourir bientôt, victime de l’alcool. C’était un lieu cocasse, plein de bonhomie et de cordialité, de « zutisme » aussi, pour imiter en son langage le maître de la maison. On y faisait carrousse et on y disait des vers, puis média-noche, arrosant de genièvre et de whisky, sans aucune espèce de soda, quelques tranches de viande froide et du gingembre confit.
Mme Mathilde Mauté ne paraissait pas autrement se plaire dans un tel milieu. Nous