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Clamons : « Io pæian ! » En des bouquins peu lus,
Carmen Sylva, la Ratazzi qui semble un masque
Japonais et l’antique Mab aux seins velus
Des petits jeunes gens quémandent les saluts.
— Ô, sous vos cheveux bruns, Lafayette et Caylus ! -
Sans parvenir jamais à la dernière frasque,
Elles bouillonnent, tel un magique chaudron,
Cependant qu’imbibé de fards et de goudron,
Loti, cagneux mais beau, darde son éperon
Pour l’ébattement des vétustés Lalagées
Et présente frère Yve à leur décaméron.
Los aux vieilles putains d’ans et d’honneurs chargées !

envoi


L’arbre caduc, jetez les rameaux et le tronc !
Prince, beau tourmenteur, Ezzelin ou Néron,
Coiffe ton casque d’or, atteste le héron
Et que, grand’mères par tes ordres fustigées,
Elles payent enfin leur obole à Caron,
Ces antiques putains d’ans et d’honneurs chargées.