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UN SOUPER
CHEZ SIMON LE PHARISIEN
(CONTE DE NOËL).


À Charles Vignier.



Or, ce soir-là, neuvième du mois de Tebeth, Simon le Pharisien régalait quelques amis dans sa villa des Sycomores. L’assistance était nombreuse, choisie et respectable, composée d’hommes riches et de femmes à qui la durée du putanat rechampissait une virginité. La maison du Pharisien comptait, à bon droit, parmi les merveilles de Jérusalem. Des chevaux de race et des valets sans nombre en faisaient une demeure cossue, majestueuse et adéquate comme il sied à un notable commerçant. L’usure, le proxénétisme, l’attachement aux dogmes religieux immatriculaient Simon entre les plus