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LIII


Pourquoi, d’un regard, me rendez-vous confus ?

Je ne suis pas venu en mendiant.

Je n’ai stationné qu’une heure au bout de votre cour, derrière la haie du jardin.

Pourquoi, d’un regard, me rendre confus ?

Je n’ai pas cueilli une rose de votre jardin ;

Je n’y ai pas pris un fruit.

Je me suis humblement abrité dans l’ombre du sentier, où tout voyageur étranger peut s’arrêter.

Je n’ai pas cueilli une rose.

Oui, j’étais fatigué et la pluie tombait.

Le vent pleurait dans les branches agitées des bambous.