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premiers jasmins blancs que j’ai tenus dans mes mains d’enfant.

La vie m’a apporté bien des jours de joie et des nuits de fête ; j’ai mêlé mes rires à ceux des gais convives.

Dans la grisaille des matins pluvieux, j’ai fredonné mainte chanson indolente.

J’ai porté autour du cou la guirlande vespérale de bakulas tressée par les mains de l’amour.

Cependant mon cœur reste parfumé du souvenir de ces frais jasmins, les premiers dont mes mains s’emplirent lorsque j’étais enfant.