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VOCATION


Tous les matins à dix heures, quand sonne le gong, je rencontre, en suivant notre allée pour me rendre à l’école, le marchand qui crie :

« Bracelets, bracelets de cristal ! »

Rien ne le presse, il n’est astreint à aucune route, à aucun but, à aucune heure pour son retour.

Oh ! que je voudrais être un colporteur et passer mes journées sur les chemins en criant : « Bracelets, bracelets de cristal ! »

Quand, à quatre heures de l’après-midi, je reviens de l’école, je puis voir par la grille de cette maison là-bas, le jardinier bêchant le sol.

Il fait ce qu’il veut de son outil ; il couvre ses