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LE MARIN


La barque du batelier Madhu est amarrée au quai de Rajgunj.

Elle est inutilement chargée de jute et, depuis un temps interminable, elle est restée là, oisive.

Si seulement il voulait me prêter son bateau, je lui donnerais une équipe de cent rameurs et des voiles. J’en hisserais cinq, six ou même sept !

Jamais je ne le conduirais à de stupides marchés.

Je traverserais les sept océans et les treize rivières du pays des fées.


Mais, Maman, tu n’iras pas en cachette pleurer mon absence.