Page:Tagore - La Jeune Lune.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.


JOUR DE PLUIE


Des nuages maussades s’amoncellent avec rapidité au-dessus de la sombre lisière de la forêt.

Oh ! mon enfant, ne sors pas !

Les têtes des palmiers alignés au bord du lac rebondissent contre le ciel lugubre ; les corbeaux aux ailes éclaboussées se taisent sur les branches des tamarins et une ombre grandissante envahit la rive orientale du fleuve.


Attachée à la palissade, notre vache beugle bruyamment.

Mon enfant reste ici jusqu’à ce que je l’aie ramenée à l’étable.