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XLIV


Ceci est mon délice d’attendre et d’épier ainsi sur le bord de la route où l’ombre poursuit la lumière, et la pluie vient sur les traces de l’été.

Des messagers, avec des nouvelles d’autres cieux, me saluent et se hâtent le long de la route. Mon cœur exulte au dedans de moi, et l’haleine de la brise qui passe est douce.

De l’aube au crépuscule, je reste devant ma porte ; je sais que soudain l’heureux moment viendra où je verrai.

Cependant je souris et je chante, tout solitaire. Cependant l’air s’emplit du parfum de la promesse.