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s’abattait sur moi : je m’éveillais en sursaut de mon songe et sentais la suave trace d’une étrange fragrance dans le vent du sud.

Cette vague douceur faisait mon cœur malade de désir ; il me semblait reconnaître l’ardente haleine de l’été s’efforçant vers sa perfection.

Je ne savais pas alors que c’était si prés, que c’était mien, et que cette suavité parfaite s’était épanouie au profond de mon propre cœur.


XXI


Est-il temps de lancer ma barque ? Les languissantes heures s’écoulent sur la plage — hélas pour moi !