tuelle, lorsqu’elle ouvre jour à notre être sur la lumineuse conscience de la totalité, c’est alors que la joie rayonne, que l’amour s’étend sur tout. »
C’est cette résorption dans Brahma qu’il chante dans le poème du Gitanjali que voici :
Je me compare au lambeau de nuage qui dans le ciel d’automne erre inutilement. Ô mon soleil éternellement glorieux ! À ton toucher, ne s’est pas encore dissoute ma brume de sorte que je ne fasse plus qu’un avec ta lumière ; ainsi je vais, comptant les mois et les années où je suis séparé de toi.
Si tel est ton désir et si tel est ton jeu, empare-toi de mon inconsistance fugitive, orne-la de couleurs, que l’or la dore, que sur le vent lascif elle navigue, et s’épande en miracles changeants.
Puis de nouveau, si tel est ton désir de cesser ce jeu à la nuit, je fondrai, disparaîtrai dans l’ombre ; ou peut-être dans un sourire du matin blanc, dans la fraîcheur de cette pureté transparente.
Et là dans la « fraîcheur de cette pureté transparente » se résorbent également, avec l’être individuel, ses chagrins, ses inquiétudes, ses amours.
En une attente désespérée, je vais cherchant après