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chansons, le monnayage d’un des deux drames de Tagore. Le premier de ces deux drames, œuvre de première jeunesse, était inspiré du Mahabharata — le second, celui qui nous intéresse et qui me paraît de la même inspiration que cette suite de poèmes, est tout moderne en apparence. Il s’appelle : The Post-Office. Nous y voyons un enfant malade, que soutient l’anxieux espoir, l’attente d’une lettre du roi. L’enfant est assis à sa fenêtre et interpelle les passants, qui commencent à causer avec lui, contre leur gré d’abord ; mais bientôt la conversation enfantine les délivre de leurs soucis, sans même que bien précisément ils s’en doutent, de sorte qu’ils s’en retournent réconfortés. Cette lettre qu’attend l’enfant doit venir, doit toujours venir et n’arrive jamais. Mais comme l’enfant va mourir, le roi lui-même se présente enfin devant lui. Il ne se nomme pas, mais l’enfant cependant le reconnaît.

On imagine volontiers le petit poème que voici, écrit comme en marge de cet étrange drame.


Ceci est mon délice, d’attendre et d’épier ainsi