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vont retrouver plutôt dans mon esprit, assez fâcheusement, le souvenir des contes du chanoine Schmidt.

À cette série se rattachent les poèmes LI et XXXI par exemple, et une pièce mystérieuse où il est question de guerriers, d’armures, de flèches ; pièce assez mal venue, mise dans ce recueil on ne sait trop pourquoi (peut-être uniquement pour le grossir) et que, pour ma part, je verrais tomber sans peine. Par contre, je ne me séparerais pas volontiers des deux apologues que voici (p. LXXVIII et L) :

Quand la création était neuve et que les étoiles brillaient toutes dans leur première splendeur, les dieux tinrent leur assemblée dans le ciel et chantèrent : « Ô tableau de la perfection ! joie sans mélange ! »

Mais l’un des dieux cria soudain : « Il semble qu’il y ait quelque part un laps dans cette chaîne de clarté et qu’une des étoiles se soit perdue. »

La corde d’or de leurs harpes rompit ; leur chant s’arrêta et dans l’épouvante ils pleurèrent : — « Certes, elle était la plus belle, cette étoile perdue, et la gloire de tous les cieux ! »

Depuis ce jour, on la cherche sans cesse et la lamentation de l’un à l’autre se transmet : « Avec