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Certes je pressens la déroute de mon orgueil ; je sais que dans l’excès de la peine ma vie crèvera ses limites ; mon cœur vide, semblable au roseau creux, exhalera de mélodieux sanglots et les cailloux fondront en larmes.

Certes, je sais que ne resteront pas clos à jamais les cent pétales du lotus, mais qu’ils découvriront le trésor secret de leur nectar.

Du haut du ciel un œil surveille qui va me convoquer en silence. Rien ne me sera laissé, rien que ce soit, et à tes pieds je recevrai la mort complète.