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propre être et, en myriades d’accents, disjoint de toi, tu réponds à ton propre appel. C’est ainsi qu’en moi ta départition a pris corps.

Ton chant poignant se reflète à travers les cieux en larmes irisées et en sourires, en frayeurs et en espérances ; des vagues se dressent et s’écroulent, des songes se déchirent et se reforment. En moi tu te mets toi-même en déroute.

Cet écran que tu as dressé est diapré d’innombrables images qu’y peignent le jour et la nuit ; derrière quoi ton siège est tissu d’un prodigieux mystère de courbes, toute brutale ligne droite exclue.

Cette grande parade de toi et de moi se déploie à travers le ciel. De l’accord de toi et de moi tout l’air vibre et la