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dre. Et je m’abandonnai, perdu dans l’aise d’une profonde humiliation — dans l’ombre d’un incertain délice.

Le repos de l’obscurité verte ourlée du soleil se déployait paresseusement sur mon cœur. J’oubliai pour quoi j’avais peiné, et sans lutte je renonçai mon esprit dans les lacis d’ombre et de rêve.

Quand je rouvris les yeux enfin et m’éveillai de mon assoupissement, je vis Toi dressé devant moi, inondant mon sommeil d’un sourire. Moi qui tant avais craint que le sentier ne fût pénible ! et que pour t’atteindre il ne fallût lutter durement.