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XLVIII


La matinale mer du silence frémissait de chants d’oiseaux et les fleurs étaient toutes joyeuses au bord de la route ; à travers l’écartement des nuages, les rayons d’or éparpillaient leur opulence. Cependant, affairés, nous poursuivions notre route et nous ne prêtions pas attention.

Nous ne chantions pas de chants d’allégresse et nous ne jouions pas ; nous n’allions pas au village pour trafiquer ; nous n’échangions pas un mot et pas un sourire : nous ne nous attardions pas en route. Nous hâtions le pas de plus en plus, tandis que le temps nous pressait.

Le soleil atteignit le milieu du ciel