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clameureux chœur des oiseaux, ni la jubilation du vent dans la gloire de la clarté matinale. Laissez que je repose en paix, même si mon Seigneur, soudain, se présente à ma porte.

Sommeil ! Ô mon précieux sommeil ! qui seulement attends son attouchement pour me fuir. Yeux clos, que ne découvriront mes paupières qu’à la lumière de son sourire, quand il se dressera devant moi comme un songe surgi de l’ombre du dormir.

Qu’à mes regards il apparaisse comme le premier des rayons et comme la première des formes ! Que le premier tressaillement de joie au réveil, mon âme le doive à son regard ! Et revenir à moi, que ce soit revenir à lui !