Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/91

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Par six embouchures. Aujourd’hui les divisions des embouchures de ce fleuve ne sont plus les mêmes.

Une septième. Elle se nommait Thiagola ou Psilon, c’est-à-dire petite, faible.

II. A toute navigation. Voyez aux Annales, liv. ii et iii, les désastres de la flotte de Germanicus sur les côtes de l’océan Germanique.

Qui leur servent d’histoire et d’annales. C’est à l’imitation de ces chants héroïques que, dès la première race de leurs rois, les Français avaient des chansons militaires, appelées chansons de gestes, qui étaient écrites et rimées en latin : on y célébrait les hauts-faits des guerriers ; les soldats les chantaient en chœur, lorsqu’ils marchaient au combat. Charlemagne avait fait recueillir avec soin la plus grande partie de ces anciennes poésies : elles ne sont pas venues jusqu’à nous. C’est une perte que nous devons sentir vivement, puisque, si l’on en croit Eginhard, elles contenaient, comme celles des Germains, l’histoire du peuple qui les chantait.’

Tuiston, d’où est venu le nom des Teutons. On ne peut guère douter que ce nom n’ait été commun à toutes les nations germaniques, qui prétendaient descendre d’un dieu Teuto, et qui encore, dans leur langue si peu changée, s’appellent Teutsche, nom qui n’est que l’adjectif du substantif Teut, dont le pluriel ancien est Teution : ce nom est identique avec celui de Theostici du moyen âge. (Géogr. de Malte-Brun, tom. i, pag. 238.)

Mann en allemand signifie homme.

Les Istévones, nommés depuis les Francs, furent les Bructères, les Chamaves, les Sicambres, les Marses, les Chérusques, les Cattes, et plusieurs autres peuples de moindre importance, qui occupaient l’espace depuis le mont Hactz, vers le Rhin, et depuis le milieu de l’ancien cercle de Westphalie, jusqu’aux bords de la Saale, en Franconie. Ces nations formaient vraisemblablement la race particulière nommée Istœvones, que l’on voit souvent en guerre avec les nations plus septentrionales composant la race des Ingœvones. (Geogr. de Malte-Brun, tom. i, pag. 247.)

Germains, de Ger-mann : Ger, combat, d’où nous avons fait le mot guerre ; Mann, homme. La dénomination de gens-d’armes remonte en France aux premiers temps de la monarchie. Le mot