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XXXVIII. Pompée, à son troisième consulat. — Voyez, à cet égard, Cicéron, Brutus, 94.

Les causes centumvirales. — Voyez Cicéron, Oratio, i, 38. Pline (Lettr. ii, 14 ; v, 21 ; vi, 33) parle des jugemens des centumvirs.

Pour les héritiers d’Urbinia. Quintilien (iv, 1, et vii, 2) parle avec de grands éloges d’Asinius, à propos des héritiers d’Urbinia. Dans les éditions communes il y avait Ironiœ, et, dans une ancienne, Urirœ : c’est Juste-Lipse qui a fait cette correction, d’après Quintilien.

XXXIX. Ces manteaux étroits. Cicéron (pro Milone, xx) parle de cette espèce de manteaux, qui d’abord ne se portèrent qu’en voyage. On peut, d’après ce passage, deviner presque l’époque où a été composé ce Dialogue ; car, dit Ernesti, l’usage des manteaux au Forum paraît n’avoir été en usage que depuis Domitien, comme le fait observer Magius dans son traité de l’un et de l’autre pœnula, page 318.

Fréquemment l’avocat s’interrompt. Morabin lit patrono indicit ; De la Monnoye, patronis. Brotier rejette cette conjecture, et pense que l’avocat, comme si l’affaire était assez instruite, et les juges ne s’y opposant point, avait imposé silence aux preuves et aux témoins. Mais, dit Oberlin, l’auteur me semble vouloir faire connaître comment le juge mettait fin aux débats. Cela arrivait lorsqu’il demandait les preuves et les témoins avant que les avocats eussent fini. Je lis donc patronis, et je reporte le verbe à judicem. Ici, dit M. Burnouf, l’auteur ne parle plus des causes qui empêchent l’avocat de profiter, devant le tribunal, du travail qu’il avait savamment élaboré dans son cabinet : il signale une circonstance qui frappe son génie d’un froid mortel, le désagrément de parler dans la solitude. Or, souvent c’est l’orateur lui-même, ou plutôt le besoin de sa cause, qui donne lieu à la désertion de l’auditoire : au milieu de son plaidoyer, il s’interrompt pour faire lire les pièces ou produire les témoins, et, pendant ce temps, le public disparaît. J’entends, par silentium probationibus et testibus indicit, non pas que l’avocat impose silence aux preuves et aux témoins, comme si la cause était assez éclaircie (cela ne ferait pas fuir le public), mais qu’il garde lui-même le silence