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Si, dans nos expressions. A la place de ces mots, in quibus expressis si quando necesse sit, peut-être faudrait-il in quibus expressit si quando necessitas. Acid. convient qu’il ne comprend point ce que c’est que expressis, Schulting. conjecture in quibus ex professis, ce qui est beaucoup plus obscur. Schelius approuve la conjecture de Lipse. Schulze retranche avec Heumann, expressis comme une glose. Expressis est pour Oberlin la même chose que expositis ; c’est ainsi que Cicéron (pour Archias, chap. ix) se sert de ce mot : « Mithridaticum… bellum… totum ab hoc expressum est. »

XI. Dans ma pièce de Néron. Gronovius voulait qu’à la place de ces mots, improbam et studiorum quoque sacra profanantem vaticinii, on lût : Quum in Nerone improbatam et studiorum quoque sacra profanantem Vatinii potentiam fregi. Il est évident, dit Emesti, que le discours roule sur un homme : c’est pourquoi j’ai reçu Vatinii. Brotier a fait de même. Ou demande, dit Oberlin, comment Maternus improbatam (car je reçois ce texte) in Nerone et musarum sacra profanantem Vatinii potentiam frangere potuerit ? Gron, à l’endroit cité, conjecture que Vatinius avait profané les muses par une tragédie qu’il récita aux fêtes de Néron (dont parle Suétone, chap. xii), mais que Maternus fut couronné, et que Vatinius succomba. In Nerone improbata Vatinii potentia, c’est-à-dire blâmée dans ce prince par tous les gens de bien dont nous avons parlé plus haut (Ann., xv, 34). Heumann, que suit Schulze, lit : Ipsi Neroni improbatam, ce qui n’est pas mal. Il en est qui conservent le mot de vaticinii. En effet Barthius lit : In Nerone improbam… vaticinii potentiam fregi, et il pense que Maternus fait allusion à certains endroits de ces tragédies où le peuple avait applaudi à toute outrance contre Néron. Dureau Delamalle aussi, ayant suivi M. de Sigrais, conserve vaticinii, et traduit ainsi cet endroit : « Lorsque, dans mon Néron, j’humiliai ce tyran, profanateur d’un art sacré, qui avait besoin de soutenir ses vers de tout l’appareil de son pouvoir. » Enfin, lorsque Schulting. refait les mots à sa manière, sa témérité est extraordinaire. Cf. Schulze. M. Burnouf convient aussi qu’il est impossible de rien prononcer de certain sur ce passage. Cependant il n’admet pas la leçon Vatinii, mais bien vaticinii, qu’il enferme