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pays doit surtout cet avantage au voisinage de la mer, d’où lui viennent, ainsi qu’en Angleterre, des vents chauds qui adoucissent la vivacité naturelle de l’air. (Géographie de Malte-Brun, t. iii, p. 278.)

On voit durant la nuit la clarté du soleil. Dans les îles de Schetland et d’Orkneg on peut lire à minuit aux mois de juin et de juillet. (Géogr. de Malte-Brun, t. iii, p. 264.)

Ne se couche ni ne se lève. Le nord de l’Écosse est dans le soixantième degré de latitude ; par conséquent l’équateur s’y abaisse d’environ trente degrés sous l’horizon du côté du nord, et le tropique d’été, seulement de six degrés et demi : lors donc que le soleil décrit ce tropique, vers le 21 juin, cet astre ne descend pas plus de six degrés au dessous de l’horizon, et la réflexion de sa lumière est assez vive pour effacer les étoiles.

La Bretagne renferme de l’or, de l’argent. L’Angleterre possède d’excellentes mines de fer. On a découvert de l’or en divers endroits de l’ile, nommément auprès de Silsoë, en Bedforshire. Cornouaille recèle cette espèce d’argent que les minéralogistes appellent mine d’argent cornée.

L’Océan y produit aussi des perles. On pèche encore des perles dans la rivière de Tay. (Voy. Faujas de Saint-Fond, t. ii, p. 186.)

On les ramasse. Selon Cambden, c’est vers l’embouchure de la petite rivière d’Irt, dans le Cumberland, qu’on pêche les huîtres à perles, ou plutôt qu’on les ramasse ; car les habitans de cette côte ne plongent point, mais attendent que la mer se soit retirée, comme ils faisaient du temps de Tacite. (Extrait de Labletterie.)

XIII. Tout le monde sait l’action extravagante de Caligula. Cet empereur fit avancer son armée sur les côtes de la Gaule : il avait publié qu’il voulait soumettre les Bretons. Il parut sur le rivage opposé, d’où il menaça l’ile, fit ensuite ramasser des coquilles à ses soldats, et les ramena chargés, disait-il, des dépouilles de l’Océan.

Impatiemment. Les hommes s’accoutument à tout et à la servitude même, pourvu que le maître ne soit pas plus dur que la servitude. (Montesq., liv. xv, ch. 16.)

C’était le plan d’Auguste. Si une monarchie peut agir long-