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DE SIAM. Livre II.

mérite singulier, & ce fut une heureuſe rencontre pour nous d’avoir à traiter avec eux, durant le ſéjour que nous y fîmes.

Nous avions à peine moüillé, que deux Chaloupes arrivérent à bord, pour ſçavoir qui nous eſtions ; & le lendemain ſur les ſept heures du matin le Commiſſaire Général envoya complimenter Monsieur l’Ambaſſadeur, qui de son côté fit aller Monsieur le Chevalier de Forbin Lieutenant du bord & trois autres Officiers à terre pour le ſaluer, & le prier de nous permettre de faire de l’eau & de prendre les rafraîchiſſemens néceſſaires. Il y consentit avec beaucoup d’honnêteté, & ayant ſçû qu’il y avoit plusieurs Gentils-hommes à la ſuite de Monsieur l’Ambaſſadeur, il les fit inviter à venir chaſſer à terre. Il demanda s’il n’y avoit point de Jeſuites dans nôtre Vaiſſeau. Il eſt probable, que ceux, qui étoient venus la veille & qui nous avoient assez remarquez, luy avoient parlé de nous à leur retour. Monſieur de Forbin répondit que nous eſtions ſix, qui allions à la Chine, & qu’il y avoit aussi dans le bord des Eccléſiaſtiques qui alloient à Siam.

Aprés cela on parla du ſalut, & l’on

Les Hollandois envoyent reconnoître nos Vaiſſeaux.

L’Ambaſſadeur envoye complimenter le. Gouverneur du Cap.

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